Contribution de Maxime Muller, chargé d’études environnementales. Tandis que le débat autour de l’avenir de l’industrie nucléaire ne cesse de prendre de l’ampleur, Corinne Lepage prône l’entrée dans une « troisième révolution industrielle » ancrée au sein du développement d’une croissance basée sur les énergies renouvelables.Tout est sous nos yeux, encore faut-il en prendre pleinement conscience : la chaleur solaire, le vent, l’eau représentent les éléments sur lesquels nos besoins énergétiques vont se déterminer dans les décennies à venir. Le regard fixé vers l’horizon futur de nos concitoyens, Corinne Lepage place au cœur de la campagne présidentielle le développement de ces énergies renouvelables en présentant, chiffres à l’appui, le plan Soleil (Solution Energie Investissement Long Terme) afin d’« assurer la sécurité d’approvisionnement en énergie » dans un contexte où l’envolée des prix du pétrole ne cesse de s’amplifier. Un des objectifs de ce plan à moyen terme est d’atteindre 25% d’énergies renouvelables dans la consommation en 2020 ce qui créerait environ « 130 000 emplois directs et indirects ». Le plan Soleil, représentant 6 milliards d’investissement, serait largement amorti par la suppression des niches sur les énergies fossiles (5,5 milliards) et la mise en place d’une véritable taxe carbone (9 milliards d’euros). Ce plan ambitieux et novateur se veut également au cœur des préoccupations économiques des Français : face au dénuement dans lequel la crise économique a plongé des milliers de familles, Corinne Lepage propose le Livret Soleil qui serait intégralement centralisé à la Caisse des Dépôts et apparaîtrait donc, couplé avec un relèvement des plafonds d’épargne réglementée, comme un rempart efficace au service des ménages contre les excès de la spéculation financière.
Enfin, cette « troisième révolution industrielle » s’inscrirait dans une perspective participative afin de donner la parole aux Français, comme « sur tous les grands sujets sociétaux », par le biais du référendum, non dans une optique électoraliste comme le voudrait le faire le président sortant, mais pour que notre société entre de plein pied dans le 21ème siècle.
