OGM et agriculture

Maïs OGM : réactions de Greenpeace, Corinne Lepage et Gérard Bapt

PARIS - La demande du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) de réaliser une étude de long terme, indépendante et contradictoire sur le maïs NK603 constitue un bon premier pas, a estimé lundi Greenpeace, qui réclame une révision des procédures d’évaluation des OGM en Europe.

Ces études devraient prendre obligatoirement en compte des études indépendantes menées sur le long terme, précise l’organisation, qui considère que dans l’attente de cette révision, il est indispensable que toute nouvelle autorisation d’OGM soit gelée et que les autorisations en cours soient suspendues.

L’étude du professeur Séralini a brisé l’unanimité des études scientifiques fournies par les industriels qui sont actuellement les seules prises en compte pour autoriser les OGM, ajoute Greenpeace dans un communiqué.

- Corinne Lepage s’est félicitée de voir que grâce au Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) et à l’étude de Séralini, l’absence de connaissance sur les effets sanitaires à long terme des OGM est reconnue.

La députée européenne a souligné que, dans l’avis de l’Anses (agence sanitaire française) rendu lundi, il y a une étude bibliographique qui montre qu’il n’y a pas d’études, il n’y en a que deux. la présidente de Cap 21 a salué la qualité du travail de l’Anses, le premier avis qui est sérieux et étayé.

Dans son avis, l’Anses note que la revue bibliographique et le travail d’expertise n’ont mis en évidence qu’un nombre limité de travaux sur des effets potentiels à long terme d’une consommation d’OGM associés à des pesticides et qu’elle n’a pu identifier que deux autres études portant sur la vie entière des animaux.

- Le député PS et cardiologue Gérard Bapt a estimé urgent de revoir l’ensemble du cadre réglementaire sur lequel travaillent les agences publiques de sécurité sanitaire et de ne juger la dangerosité d’une substance qu’après évaluation par des études ne s’arrêtant pas au bout de trois mois, mais à exposition à faible dose de durée prolongée.

(©AFP / 22 octobre 2012 16h05)