Paris, le 14 février 2013
Le nouveau rebondissement sur la découverte de produits non autorisés dans les carcasses de chevaux importées renverse la stratégie de déni mise en œuvre par les intervenants sur la chaîne alimentaire.
Le trader néerlandais, dont la probité est fortement remise en cause par une condamnation pour fraude début 2012, prouve que le système actuel manque sérieusement de garantie sanitaire pour les consommateurs.
Pour Corinne Lepage, « il est urgent d’activer la clause de révision de la directive sur l’information des consommateurs, approuvée en 2ème lecture par le Parlement et le Conseil en 2011. A cette époque, le Conseil s’était opposé à ce que les ingrédients entrant à moins de 50% dans la composition d’une denrée ne soit pas traçable afin d’éviter une « charge disproportionnée pour les opérateurs ».
Eu égard à ce scandale sanitaire, il est grand temps que la Commission fasse une proposition pour imposer la traçabilité de tous les produits entrants dans la chaîne alimentaire. Ce scandale met enfin l’accent sur le nombre important d’intermédiaires. Je souhaite que la Commission européenne fasse le ménage dans un système vérolé. Sur le plan juridique, le fabriquant qui met le produit final sur le marché devrait être juridiquement responsable pour l’ensemble des ingrédients qui compose ce produit, devant ainsi s’assurer que les niveaux inférieurs de sous-traitance respectent les règles sanitaires.
Je plaide pour l’interdiction des systèmes d’enchère inversée et de trading concernant l’industrie agro alimentaire. »
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