Paris, le 9 avril 2013

L’ANSES a publié hier son avis sur l’évaluation des risques du bisphénol A pour la santé humaine. Elle recommande la prudence, notamment concernant les risques liés à l’exposition au bisphénol A pour les femmes enceintes et remet en question la dose journalière admissible, validée à plusieurs reprises par l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire.

Corinne Lepage estime : « C’est un désaveu pour l’Agence européenne de Sécurité Alimentaire, qui a estimé dans la dernière mise à jour de son avis scientifique en 2011 qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter et que la dose journalière admissible n’avait pas à être remise en cause.

Une fois encore, on ne peut que constater le refus de l’Agence européenne de donner une priorité à la santé et à la sécurité et le refus de prendre en compte les études scientifiques qui contredisent ses précédentes évaluations. Cette attitude constante est très préoccupante, d‘autant plus que le récent rapport de l’Agence européenne de l’Environnement a mis l’accent sur les conséquences potentiellement désastreuses du refus d’appliquer le principe de précaution, voire même de prévention.

Avec l’avis de l’ANSES, la position de l’EFSA devient intenable et il faut espérer que lors de la nouvelle réévaluation prévue pour le mois de Novembre, elle se joindra à la position de l’ANSES. En ce qui concerne cette dernière, on ne peut que se féliciter de la qualité du rapport et de sa prudence qui a permis à notre pays de prendre les mesures appropriées. Concernant le bisphénol A, les mesures prises par la France ces derniers mois sont une excellente nouvelle même si on peut regretter le délai supplémentaire prévu par la loi pour son application. »

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