LE PLUS. Le géant du nucléaire va mal. La direction d’Areva a annoncé un gel des embauches en France (1.200 postes supprimés avance la CGT), la suppression de 1.200 postes en Allemagne et la réduction drastique de ses investissements. En juin dernier, dans son livre « La vérité sur le nucléaire », Corinne Lepage prédisait déjà un avenir incertainà Areva. Elle enjoint à présent Nicolas Sarkozy à accepter une reconversion des activités nucléaires.Dans son discours de Pierrelatte, le président de la République avait dit : « Mettre un coup d’arrêt au développement et à la modernisation de notre filière nucléaire, c’est porter un coup très dur à l’activité et à l’emploi ».
L’activité et l’emploi du nucléaire sont en péril non pas à cause de la sortie du nucléaire, mais à cause du maintien d’une politique obsolète qui refuse de prendre en compte la réalité.Areva ne vit que par transfusion d’EDF et a perdu ses marchés les uns après les autres sans qu’aucune conséquence n’en soit tirée, mettant en péril comme je l’écrivais en avril (« La vérité sur le nucléaire », Albin Michel) l’emploi et la pérennité de l’activité. C’est bien cette activité qui est à l’origine des provisions colossales pour l’EPR (2,8 milliards et ce n’est peut être pas fini) et la perte dans l’opération douteuse de UraMin (une société minière achetée par Areva en 2007 et qui a perdu 80% de sa valeur depuis, ndlr).
